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Sunday Bloody Sunday, hymne mémoire de U2

Le 3e album studio du groupe sort le 11 mars 1983. Intitulé War, il offre, entre autres titres inoubliables, la chanson Sunday Bloody Sunday, l’hymne mémoire de U2 devenu une ode internationale aux victimes des ambitions politiques insensées.

War : un album studio marquant pour U2

1982. L’album WAR n’est pas encore en production que déjà David Howell Evans dit The Edge, guitariste et auteur compositeur pour le groupe, s’acharne à écrire cette chanson en hommage aux victimes irlandaises de la lutte qui oppose les natifs d’Irlande du nord aux Anglais. Le titre fait référence à l’événement public le plus connu, et parmi les plus tragiques de cette guerre fratricide, survenu le 30 janvier 1972. Dans la bourgade de Derry, les heurts ravageaient des quartiers entiers depuis 1969. Sous la pression des politiques, des associations défendant une Irlande catholique libérée de la main mise anglaise, une manifestation tourna au bain de sang. Alors que les fautes sont encore à départager en de début de 21e siècle, la chanson écrite et chantée par U2 est devenue un hymne contre toutes les exactions politiques qui fauchent des vies.

Photographie prise dans Derry après le bloody sunday
Par Fribbler — Travail personnel, CC BY-SA 3.0

Sunday Bloody Sunday, une chanson devenue hymne mémoire

  • I can’t believe the news today – je ne peux croire les nouvelles du jour ;
  • Oh, I can’t close my eyes – je ne peux fermer les yeux ;
  • And make it go away – et les faire disparaître ;
  • How long? – Combien de temps ;
  • How long must we sing this song? – combien de temps devrons-nous chanter cette chanson ? ;
  • How long? How long? ‘Cause tonight we can be as one – car cette nuit, nous pouvons ne faire qu’un ;
  • Tonight Broken bottles under childrens feet – des bouteilles cassées sous les pieds des enfants ;
  • Bodies strewn across the dead end street – des corps jonchant cette rue sans issue ;
  • But I won’t heed the battle call – Mais je ne veux pas répondre à l’appel de la bataille ;
  • It puts my back up – il me met le dos au… ;
  • Puts my back up against the wall – me met le dos au mur ;
  • Sunday, bloody Sunday […] – dimanche sanglant ;
  • Alright son – bien sûr fils ;
  • And the battle’s just begun – et ma bataille vient de commencer ;
  • There’s many lost, but tell me who has won – Il y a beaucoup de perte, mais dis moi qui a gagné ;
  • The trench is dug within our hearts – La tranchée est creusée dans nos cœurs ;
  • And mothers, children, brothers, sisters – et les mères, les enfants, les frères, les sœurs ;
  • Torn apart – ont été déchirés ;
  • Refrain[…] ;
  • Wipe the tears from your eyes – essuie les larmes de tes yeux ;
  • Wipe your tears away – essuie tes larmes ;
  • Refrain
  • […]And it’s true we are immune – et il est vrai que nous sommes immunisés ;
  • When fact is fiction and TV reality – quand le fait est une fiction et la réalité celle de la TV ;
  • And today the millions cry – et aujourd’hui des millions pleurent ;
  • We eat and drink while tomorrow they die – nous mangeons et buvons tandis que demain ils seront morts ;
  • The real battle just begun – le vrai combat vient de commencer ;
  • To claim the victory Jesus won – pour prétendre que Jésus a gagné ;
  • Sunday bloody Sunday, Sunday bloody Sunday […].

On peut apprendre beaucoup de choses à travers les arts. L’Histoire est de ces savoirs si précieux qui se prêtent volontiers aux chansons. À travers Sunday bloody sunday, l’hymne mémoire de U2, un pan de cette guerre fratricide irlandaise nous est révélé, et avec lui, toutes les folies du monde.

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